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Finger nail polish; nail varnish; nail polish |
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Étiquettes et marqueurs; Peintures et vernis |
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Le vernis à ongles est un vernis à usage cosmétique. Présenté dans de petits flacons fermés par un bouchon muni d’un pinceau, il s’applique facilement et sèche rapidement en un film uniforme, sans bulles, ce qui rend son emploi très pratique. C’est une solution visqueuse dont la composition varie selon les fabricants, et dont la formulation exacte est tenue secrète et change régulièrement. On sait qu’il est généralement composé de plusieurs polymères (dont la nitrocellulose) dissous dans des solvants avec plusieurs additifs : agents durcisseurs, agents couvrants, tensioactifs, plastifiants, émollients, etc. Plusieurs de ces composants étant toxiques, on trouve maintenant des vernis à ongles fabriqués avec d’autres produits, notamment des vernis à l’eau. Cependant, leur composition exacte et leur comportement au fil du temps demeurent inconnus, tandis que les produits proposés pour les retirer sont spécifiques et tout aussi inadaptés à un usage patrimonial : il faut donc s’abstenir de les utiliser dans le domaine de la conservation.
Seuls les vernis à ongles transparents (qui ne contiennent aucun pigment ni aucun autre produit destiné à obtenir un effet décoratif) sont encore utilisés, à l’occasion, pour le marquage des objets patrimoniaux, bien qu’ils ne soient plus recommandés.
AVERTISSEMENT La multiplicité des additifs qui entrent dans la fabrication du vernis à ongles, l’impossibilité de connaître leur composition exacte et leur peu de stabilité à long terme en font un produit qu’il vaut mieux éviter d’utiliser sur des biens culturels. Cependant, puisque de nombreux objets sont marqués à l’aide de vernis à ongles qui pourraient être à retirer, et puisque ce type de marquage semble perdurer, la présente fiche contient de l’information sur leur bon usage ainsi que sur les risques liés à leur emploi; elle propose aussi des produits alternatifs. Les présentes recommandations sont également valables pour le marquage à l’aide de vernis autres que les vernis à ongles.
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Matériaux: |
Le choix d’un vernis doit prendre en considération plusieurs critères : la facilité d’application et la toxicité, le temps de séchage, la réversibilité, la stabilité et la résistance physique. |
Couleurs: |
transparent |
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Température d'utilisation: |
Température ambiante |
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Enregistrement et documentation |
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Le vernis est utilisé pour marquer, directement sur un bien culturel mais de façon réversible, un numéro d’enregistrement, d’inventaire ou d’acquisition qui permet de l’identifier. On l’emploie seulement sur certaines catégories de matériaux (métaux, bois, céramique, verre, etc.). Il sert à isoler la surface en bouchant la porosité afin que l’encre d’inscription n’y pénètre pas. On l’utilise également pour couvrir l’inscription avec une couche qui la protège des usures ou d’autres altérations susceptibles de la rendre illisible. Le numéro peut donc être inscrit directement sur l’œuvre et être protégé par une couche de vernis, être inscrit sur une couche de vernis ou encore être inscrit entre deux couches de vernis.
AVERTISSEMENT L’application d’une couche de vernis pour marquer les objets ne doit pas être systématique mais décidée au cas par cas. Quand elle est inadaptée, cette méthode peut se révéler une source d’altération pour l’œuvre. Il ne faut jamais appliquer de vernis sur un papier ou un textile. Certains matériaux réagissent aux solvants présents dans les vernis. De nombreux plastiques, les peintures, les laques et certains revêtements de protection seront ramollis ou solubilisés, craquelés, matifiés, opacifiés, etc. De même, pour retirer ou reprendre un marquage mal fait, les produits employés peuvent causer des dommages irréversibles. En cas de doute, on doit consulter un restaurateur : d’autres techniques de marquage, direct ou indirect, peuvent être plus appropriées (voir les fiches P0349, P0219, P0096, P0085, P0025). Aucun vernis coloré ne doit être appliqué sur un bien culturel, car les pigments pourraient tacher la surface de façon irréversible. Ce n’est pas le vernis appliqué en sous-couche, mais la couleur du produit choisi en vue de l’écriture du numéro (encre noire ou blanche par exemple) qui doit contraster avec le support de façon à être bien lisible.
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Les produits employés pour le marquage ainsi que la technique utilisée (inscription directement sur l’œuvre et protégée par une couche de vernis ; inscription sur une couche de vernis, sans protection ; inscription entre deux couches de vernis) doivent être décidés en concertation avec un restaurateur.
Il est recommandé d’effectuer, sur un objet non patrimonial, un ou plusieurs essais préalables pour vérifier la compatibilité du vernis et des encres (voir les fiches P0110, P0111, P0241) de même que pour s’entraîner à leur application.
Généralités concernant le marquage direct Le marquage nécessite de déplacer et de manier les objets : les règles de manipulation doivent donc être respectées. Le marquage doit être discret mais lisible directement, sans appareil optique. Il doit être réalisé sur une surface propre, originale (non restaurée), qui ne présente pas de fragilité liée à des altérations, et effectué avec des produits qui ne détériorent pas le support, qui sont stables dans le temps et qui résistent à l’effacement accidentel ou par usure. Pour éviter les manipulations inutiles ou risquées, que ce soit pour inscrire le numéro ou pour le repérer rapidement, les œuvres de même type doivent être marquées au même endroit et les objets lourds ou fragiles ne doivent pas être marqués sous leur base. Le marquage direct n’empêche pas d’attacher une étiquette aux objets conservés en réserve de façon à lire leur numéro sans avoir à les manipuler. Toutes les parties des objets composés de plusieurs pièces doivent porter un numéro pour limiter le risque de dissociation. Sur un objet composite, on privilégie le marquage sur le matériau le moins fragile. On doit éviter de faire le marquage sur les cassures d’un objet.
Procédure du marquage Voici la procédure à suivre pour effectuer le marquage : • Travailler sur une surface propre et bien organisée pour limiter les manipulations, les risques de renverser le flacon de vernis et les dégradations accidentelles; • Nettoyer la surface qui doit être marquée (enlever la poussière et les traces de doigt). Tout usage d’eau ou de produit chimique doit être approuvé par un restaurateur; • Appliquer le vernis avec un pinceau de taille adaptée à la dimension de la couche de vernis que l’on souhaite obtenir (légèrement supérieure à la dimension de l’inscription), de façon à poser la couche en une seule fois. On recommande parfois de faire un aller-retour avec le pinceau. Veiller particulièrement à ce que le pinceau ne dégoutte pas sur l’objet : il peut être judicieux de couvrir en partie l’objet pour le protéger. Si celui-ci est poreux, on peut appliquer plusieurs couches de vernis pour s’assurer d’isoler suffisamment la surface, mais chaque couche doit avoir complètement séché avant l’application de la suivante. À noter que le temps de séchage dépend du temps d’évaporation du solvant : selon le vernis utilisé, le temps de séchage peut donc varier beaucoup; • Éviter de réutiliser un pinceau qui a été laissé à sécher sans avoir été nettoyé : les solvants du vernis s’étant évaporés, la résine se trouve davantage concentrée et le vernis s’appliquera difficilement, en une couche plus épaisse et irrégulière; • Attendre le séchage complet du vernis avant d’inscrire le numéro; • Inscrire le numéro : pour effectuer un travail plus précis, on peut utiliser une loupe, tout en s’assurant que le numéro pourra ensuite être lu sans loupe; • Attendre le séchage complet de l’encre avant l’application d’une couche protectrice sur la totalité de l’inscription et du vernis sous-jacent. La couche de protection doit être posée rapidement, d’un seul coup de pinceau, de façon à limiter le ramollissement du vernis de la couche inférieure et à éviter la perte de précision et de lisibilité du numéro. On recommande parfois de poser une deuxième couche de protection quand la première est suffisamment sèche. Si la surface est poreuse, l’ajout d’autres couches s’avérera peut-être nécessaire. Pour cette technique du marquage entre deux couches de vernis, il est recommandé de faire des essais destinés à vérifier que la deuxième couche n’altère pas l’inscription à l’encre, et pour acquérir le coup de main permettant un travail soigné. Il est parfois conseillé d’utiliser une résine dissoute dans un solvant qui n’agit pas sur la couche sous-jacente (par exemple, une première couche de Paraloïd™ B72 et une deuxième couche de Paraloïd™ B67 : ce dernier aura été dissous dans une essence minérale, malgré une viscosité élevée, et ne solubilisera pas le B72). Enfin, il faut attendre le séchage complet du marquage avant de remettre l’objet à son emplacement.
Procédure de retrait du marquage AVERTISSEMENT Le retrait d’un numéro d’inventaire doit être décidé en concertation avec les responsables des collections. Il nécessite des précautions pour éviter toute perte d’information et doit être mentionné dans le dossier de l’œuvre. Le retrait d’une couche de vernis pouvant altérer définitivement le support, cette opération doit être effectuée ou encore supervisée par un restaurateur. Les dissolvants commerciaux à usage cosmétique ne doivent pas être utilisés, car ils contiennent des ingrédients qui peuvent altérer certains matériaux ou laisser des résidus comme des huiles, des essences et des colorants. Le vernis à ongles et certains autres vernis suggérés pour le marquage peuvent être retirés avec de l’acétone. Un test préalable est nécessaire pour déterminer le solvant le mieux adapté au retrait d’un ancien numéro : il doit être fait par un restaurateur. La procédure consiste à passer un coton-tige imbibé d’un peu de solvant sur la surface à nettoyer en prenant soin de ne pas étaler ni faire pénétrer le vernis ramolli ou solubilisé dans la porosité du support. Il faut changer régulièrement de coton-tige jusqu’à la disparition complète de la couche de vernis. Si les fibres de coton accrochent le support, on doit consulter un restaurateur pour le choix d’une autre technique.
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L’acétone et les solvants présents dans les vernis étant toxiques, on doit se reporter aux fiches techniques et toxicologiques des produits employés. Le marquage doit se faire dans un espace ventilé, si possible sous hotte aspirante, surtout si le travail est fait en série sur une grande quantité d’objets. |
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AVERTISSEMENT En dehors du Paraloïd™ B72, dont la stabilité et la réversibilité sont reconnues, les autres vernis suggérés comme substituts peuvent se modifier plus ou moins en vieillissant. Ils demeurent cependant mieux adaptés à l’isolation d’un marquage que ne le sont les vernis à ongles. À noter que les fabricants de tous ces vernis peuvent changer leur formulation sans l’indiquer sur les fiches techniques. Le nom « Paraloïd » semble avoir supplanté celui d’« Acryloid » souvent employé en Amérique du Nord. Bien que le produit soit encore parfois appelé « Acryloid » chez certains fournisseurs, seule la dénomination du fabricant, soit Paraloïd™, est employée dans la présente fiche. Le vernis acrylique Paraloïd™ B72 est fortement conseillé du fait de sa grande stabilité dans le temps. On doit solubiliser la résine dans l’acétone, en proportion d’environ 20 ou 25 % (poids/volume). Plus la résine est concentrée dans la solution, plus l’application se révèle difficile et plus le film a tendance à faire des bulles qui perturbent la lisibilité de l’inscription. Il faut trouver le juste compromis pour une viscosité qui permette une application facile, donnant un film bien isolant, c’est-à-dire qui ne pénètre pas trop dans la porosité, et uniforme. Si la résine est diluée dans l’acétone, il est parfois conseillé d’ajouter quelques gouttes de xylène pour obtenir un mélange plus facile à appliquer et un film sans bulle, mais ce solvant est très toxique et il ralentit le séchage, ce qui rend la gestion du marquage plus complexe. Le B72 est réversible, notamment à l’acétone. De plus, le B72 ramollit et devient poisseux au-dessus de 40°C environ ; son utilisation dans les pays chauds n’est donc pas toujours adaptée. Le vernis acrylique Paraloïd™ B67 s’assombrit un peu en vieillissant. Il faut alors solubiliser la résine dans le White Spirit ou le Stoddard, en proportion de 20 % (poids/volume). Le B67 est réversible, notamment à l’acétone et aux essences minérales (White Spirit, Stoddard, térébenthine). Le vernis acrylique Soluvar® par Liquitex® offre une bonne stabilité dans le temps. Ce mélange à base d’essences minérales est prêt à utiliser. Il est réversible aux essences minérales contenant un minimum d’environ 12 % d’aromatiques, aux alcools et à l’acétone. Le vernis acrylique à tableaux Golden MSA® présente une bonne stabilité dans le temps. Ce mélange à base d’essences minérales est prêt à utiliser. Le vernis mat offre une surface « accrochante » pour l’encre. Le Golden MSA est réversible aux essences minérales contenant un minimum d’environ 12 % d’aromatiques, aux alcools et à l’acétone.
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| F0018 | Atlantis France | France | | F0074 | CTS (SRL) | Italie | | F0081 | CTS Espagne | Espagne | | F0093 | CTS France (SARL) | France | | F0147 | Conservation Resources International LLC | États-Unis | | F0149 | Carr McLean | Canada | | F0029 | Conservation Resources (United Kingdom) ltée | Royaume-Uni | | F0117 | Sennelier, Consulter le site Internet pour d'autres revendeurs dans le monde | France | | F0645 | Kama Pigments | Canada | | F0646 | Golden Artist Colors Inc | États-Unis | | F0625 | Omer DeSerres, Consulter le site Internet pour d'autres emplacements au Canada | Canada |
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Dernière mise à jour: |
2015-11-30 |
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