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Crayon à mine de graphite (grade HB ou # 2) |
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P0349 |
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Crayon de plomb; lead pencil; black lead pencil; crayon à papier; paper pencil; crayon de graphite; crayon graphite; graphite pencil; crayon à mine; crayon de bois; woodcase pencil; crayon HB; HB pencil |
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Étiquettes et marqueurs |
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On distingue deux types de crayons à mine de graphite. Le plus commun est constitué d’une mine collée au centre d’un manchon de bois de forme hexagonale ou tubulaire et que l’on affûte au besoin. Souvent, ces crayons comportent, à l’une de leurs extrémités, un embout métallique dans lequel se trouve une gomme à effacer. Le second type est le crayon portemine au sein duquel des mines sont introduites. Selon les fabricants du produit, on trouve différents calibres de mines auxquelles sont adaptés les portemines. Les calibres les plus courants sont les suivants : 0,3 mm, 0,5 mm, 0,7 mm, 0,9 mm et 2 mm. Certains de ces portemines et les mines qui leur sont associées ont été créés pour le dessin industriel. Les mines dont le diamètre est important peuvent également être affûtées.
Les mines sont généralement constituées d’un mélange de graphite et d’argile (kaolin, silicate d’aluminium ou autres) incorporé à de l’eau et cuit à haute température. Les proportions de graphite et d’argile déterminent certaines caractéristiques des mines. Par exemple, le graphite tient lieu à la fois de pigment et d’élément gras. Ainsi, plus il y a de graphite dans le mélange, plus la mine est grasse ou tendre et molle. L’argile, quant à elle, tient lieu d’élément maigre. C’est pourquoi plus il y a d’argile dans le mélange, plus la mine est maigre ou sèche et dure.
Les mines sont classifiées selon une nomenclature alphanumérique établie depuis la première moitié du XIXe siècle. La lettre « H », pour hard, signifie « dur » et est à mettre en corrélation avec la dureté de la mine, alors que la lettre « B », pour black, signifie « noir » et est à mettre en relation avec la noirceur du trait. L’échelle de la dureté « H » et de la noirceur « B » est également graduée par un chiffre. Ainsi, l’échelle débute à 9H (pour la mine la plus dure et sèche) jusqu’à H. Elle se poursuit avec F (fine point ou fine) et HB (hard black), qui sont les valeurs médianes. Puis l’échelle est complétée par les grades allant de B à 9B (pour la mine la plus tendre et grasse). Enfin, aux États-Unis, la classification est établie exclusivement à l’aide de chiffres, la mine « # 2 » équivalant à la mine HB.
Dans le domaine de la conservation préventive, il est conseillé d’employer les mines de graphite de grade HB ou # 2.
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Matériaux: |
Mine : graphite et argile (kaolin, silicate d’aluminium ou autres). Manche : cylindre de bois et, le cas échéant, portegomme métallique ou portemine de plastique et de métal.
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Couleurs: |
Gris-noir (mine). |
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Enregistrement et documentation |
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Dans le domaine de la conservation préventive, les crayons à mine de graphite (grade HB ou # 2) s’emploient essentiellement pour marquer les numéros d’accession ou d’inventaire sur les œuvres ou les documents en papier ou encore pour inscrire sur une étiquette ou une protection physique le numéro d’identification d’un bien culturel.
Les inscriptions consignées avec une mine de graphite de grade HB (# 2) présentent l’avantage de pouvoir être gommées si le numéro d’identification d’un bien culturel est incorrect ou s’il doit être changé. De plus, parce qu’elles sont grasses, il n’est pas nécessaire d’appliquer une forte pression pour inscrire une information. Ainsi, aucune empreinte n’est produite dans le substrat.
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Si un bien culturel (œuvre, document d’archives ou autres) est conservé dans une pochette, une chemise, un passe-partout (si l’œuvre est montée) ou une boîte de conservation, il est recommandé d’inscrire le numéro d’identification avec le crayon à mine de graphite de grade HB (# 2) sur la protection physique plutôt que directement sur le document.
Si le bien se trouve dans une protection physique en papier ou en carton, le numéro d’identification doit idéalement être inscrit directement sur la protection physique plutôt que sur une étiquette elle-même collée sur la pochette, la chemise, le passe-partout ou la boîte. En effet, les étiquettes autocollantes que l’on trouve dans le commerce sont, pour la plupart, enduites d’un adhésif non conforme aux normes de la conservation préventive. En fonction de sa nature, l’adhésif peut sécher, se décoller et laisser la protection physique sans identifiant. Il peut aussi devenir poisseux, jaunir et s’infiltrer dans le papier de la protection physique, tacher cette dernière et devenir pratiquement insoluble et permanent. Or, si la protection physique est en contact direct avec le document, les produits de dégradation de l’adhésif pourront se transférer sur l’œuvre ou le document d’archives.
C’est d’ailleurs pour les mêmes motifs qu’il est conseillé d’employer un crayon à mine de graphite plutôt qu’un stylo ou un feutre pour identifier toute protection physique en papier ou en carton. En effet, certaines encres peuvent émettre des vapeurs susceptibles de migrer dans les papiers et les cartons et de dégrader les documents qu’ils sont censés protéger. Les encres peuvent aussi migrer sur les documents ou sur les œuvres en cas de sinistre.
S’il est impossible de conserver une œuvre ou un document d’archives dans une protection physique adaptée, alors le numéro d’identification peut être inscrit directement sur le document. Avec le crayon à mine de graphite de grade HB (# 2), le numéro est écrit dans un coin du document, si possible au verso de celui-ci. Pour les livres ou les albums (photographiques ou du type album personnalisé (scrapbook)), le numéro d’identification est écrit dans le coin inférieur du contreplat avant (intérieur de la couverture) ou, si le contreplat est orné d’un papier décoré, dans le coin inférieur de la première page blanche. Il peut arriver que la surface d’un document soit inapte à recevoir la mine de graphite. C’est le cas notamment de certaines photographies faites sur papier RC (Resin Coated Paper). Il est alors conseillé d’inscrire le numéro d’identification au dos du document avec un crayon de couleur bleue. La compagnie Gaylord® (F0062) offre à cet effet un crayon de marque Sanford® PRISMACOLOR (bleu inactinique PC919) qui, en outre, a passé le test d'activité photographique (Photographic Activity Test ou PAT). À noter que, si les traits laissés par ce crayon peuvent facilement être gommés sur les surfaces plastifiées, telles que le papier RC, ils ne peuvent l’être que partiellement sur les papiers traditionnels. On évitera donc l’usage des crayons à mine bleue sur les papiers traditionnels pour le réserver aux papiers RC.
Le crayon à mine de graphite de grade HB (# 2) peut être utilisé pour marquer un numéro d’identification sur une étiquette constituée de papier ou d’un non-tissé (P0025, P0085, P0096, P0219). Dans le cas d’une étiquette constituée d’un non-tissé, une mine plus grasse peut être employée, par exemple une mine de grade 2B ou 3B.
Pour un bien culturel dont la condition nécessite une immersion, par exemple pour un objet archéologique en attente de traitement, le graphite d’une mine plus grasse appliqué sur une étiquette de Tyvek® demeurera stable dans l’eau. S’il s’agit d’une étiquette de papier, celle-ci sera idéalement d’un format supérieur à celui du document à protéger et sera repliée de manière à englober ce dernier, comme le ferait une chemise. Une étiquette-chemise dont le format serait inférieur à celui du document pourrait, si une pression était appliquée, marquer le substrat. Par ailleurs, cette étiquette NE DEVRA EN AUCUN TEMPS être maintenue en place avec un trombone, même en plastique, car cela pourrait déformer le document.
Enfin, en cas de doute concernant le marquage d’un document, on consultera un professionnel de la restauration.
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| # | Nom | Pays |
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| F0231 | New York Central Art Supply | États-Unis | | F0062 | Gaylord Bros. inc., Gaylord® | États-Unis | | F0127 | Staedtler-Mars ltée, Consulter le site Internet www.staedtler.com pour d'autres emplacements dans le monde | Canada | | F0454 | Magasin de matériel d'artiste | | | F0506 | Chartpak inc. | États-Unis | | F0522 | Magasin de matériel de bureau | | | F0610 | Paper Mate®, Sanford Corporation | États-Unis |
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| ALTEN, Helen, "Numbering Museum Collections", Collection Cares, Northern States Conservation Center (NSCC), [http://www.collectioncare.org/] (page consultée le 11 novembre 2003), Saint-Paul, États-Unis, 2002, Anglais | B0449 | | HERITAGE COLLECTIONS COUNCIL, "Caring for Cultural Material 1: Paper: The Do's and Don'ts of Repair and Labelling", reCollections: Caring for Collections Across Australia, Heritage Collections Council, [http://amol.org.au/recollections/] (page consultée le 7 novembre 2007), Australie, 2000, Anglais | B0544 | | MDA, mda (English Organization for Management of Collections), "Spectrum Procedure 3", Labelling and Marking Museum Objects, mda, [www.mda.org.uk/labels.htm] (page consultée le 14 octobre 2003), Cambridge, Royaume-Uni, Anglais | B0450 | | UNIVERSITÉ DU QUÉBEC À MONTRÉAL, CENTRE DE CONSERVATION DU QUÉBEC et INSTITUT CANADIEN DE CONSERVATION, Conservation préventive dans les musées; Manuel d'accompagnement, Université du Québec à Montréal, Service de l'audiovisuel, Montréal, Canada, 1995, 163 p., Français (offert en anglais) | B0021 |
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Dernière mise à jour: |
2013-01-04 |
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