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Cartouche chimique (gaz et vapeur) |
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P0250 |
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masques à solvants; solvent masks; protection respiratoire; respiratory protection; appareil de protection respiratoire; respiratory protection equipment |
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Entretien : équipement et produits; Santé et sécurité |
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La cartouche chimique est l’élément qui, dans un système de protection respiratoire, permet d’adsorber les gaz ou les vapeurs. Elle s’emploie en combinaison avec un appareil de protection respiratoire étanche (demi-masque, masque complet, cagoule, etc.). Son fonctionnement repose sur l’adsorption des vapeurs ou des gaz nocifs présents dans l’air ambiant avant qu’ils soient respirés par l’utilisateur. Les cartouches chimiques sont jetables et ne nécessitent pas d’entretien, mais l’appareil de protection respiratoire avec lequel elles s’emploient demande un entretien régulier.
Les cartouches chimiques contiennent généralement un adsorbant en grain, le plus souvent du charbon actif. L’adsorption des vapeurs et des gaz se fait par les pores présents à la surface des grains de charbon. Les cartouches peuvent adsorber soit un contaminant particulier, soit un groupe déterminé de contaminants. Lorsque l’adsorbant est saturé, la cartouche cesse d’adsorber les gaz ou les vapeurs et l’utilisateur aspire alors les contaminants. Le point de saturation de l’adsorbant s’appelle le «claquage» de la cartouche.
Les cartouches chimiques ne filtrent pas les poussières. Cependant, en fonction du type de protection respiratoire employée, les cartouches chimiques peuvent être combinées à des respirateurs contre les particules (fiche P0019). La combinaison cartouche et filtre permettra de protéger l’utilisateur à la fois des vapeurs et des gaz de même que des particules.
Différentes compagnies fabriquent des appareils de protection respiratoire (3M™, North, etc.) et les cartouches chimiques qui leur sont associées. Celles-ci ne sont toutefois pas interchangeables entre fabricants.
Aux États-Unis, et de manière plus générale en Amérique du Nord, l’American National Standard Institute (ANSI) a établi le code de couleur déterminant le type de cartouche chimique en fonction du contaminant en présence (norme ANSI Z88.7-2001 Color Coding of Air Purifying Respirator Canisters, Cartridges, and Filters). Le code de couleur apparaît sous la forme d’une bande autoadhésive colorée située sur le pourtour de la cartouche et, généralement, le nom ou les initiales des vapeurs et des gaz contre lesquels la cartouche offre une protection sont inscrits sur cette bande. Par exemple, les vapeurs organiques sont toujours désignées par une bande de couleur noire et peuvent être nommées par le nom complet du contaminant ou alors en abrégé (OV pour organic vapor). Enfin, les différentes cartouches chimiques offertes sur le marché sont homologuées par le National Institute for Occupational Safety and Health (NIOSH), organisme ayant pour mandat d’approuver, entre autres choses, les appareils de protection respiratoire. Sur le site Web du NIOSH (www.cdc.gov/niosh/homepage.html), on trouvera un inventaire des produits homologués par l’organisme. Enfin, une liste des codes de couleurs et des contaminants leur correspondant peut être consultée à la fiche B00491. Ce document est accessible sur le site Web de la Commission de la santé et de la sécurité du travail du Québec (CSST) (www.csst.qc.ca/portail/fr) qui propose également de la documentation sur les appareils de protection respiratoire.
En Europe, une directive paneuropéenne (89/686/CEE du 21 décembre 1989) détermine les conditions de fabrication et de libre circulation des équipements de protection respiratoire individuelle (EPI) pour l’Union européenne. Les pays membres de cette dernière établissent leurs propres normes en conformité avec cette directive, la correspondance entre la norme nationale et la directive européenne étant validée par un organisme nommé par le gouvernement de chaque pays. Comme preuve de la conformité, le produit sera marqué des lettres «CE». Par exemple, en France, il existe trois classes de cartouches antigaz, la capacité de piégeage de l’adsorbant de la classe 1 étant inférieure à celle de la classe 2 et la classe 3 ayant la plus grande capacité. Une lettre, désignant le type de contaminant adsorbé et un code de couleur apparaissent toujours sur le pourtour de la cartouche. Ainsi, une bande marron sur laquelle apparaîtront la lettre A et le chiffre 2 désignera une cartouche capable d’adsorber certains gaz et vapeurs organiques (point d’ébullition supérieur à 65 ºC) et dont la capacité d’adsorption sera moyenne. Une liste des codes de couleurs et des contaminants leur correspondant peut être consultée à la fiche B0496. Ce document est accessible sur le site Web de l’Institut national de recherche et de sécurité (INRS) (www.inrs.fr), lequel offre également de la documentation sur les EPI. Enfin, les normes définissant les classes des cartouches chimiques peuvent varier d’un pays à l’autre au sein de l’Union européenne. Pour connaître les produits homologués et leurs usages respectifs, on consultera l’organisme chargé de la normalisation dans le pays visé. |
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Entretien des collections; Mesure et contrôle : qualité de l’air; Santé et sécurité |
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Dans le domaine de la conservation préventive, le port du masque étanche et des cartouches chimiques trouve peu d’applications. Cela peut cependant s’avérer utile sur les lieux d’un sinistre ou encore au moment de manipuler certaines collections susceptibles de relâcher dans l’environnement des émanations nocives, par exemple des vapeurs de mercure, de naphtalène ou de formaldéhyde (fiche B0515).
Le port du masque étanche et des cartouches chimiques est recommandé dans les lieux de travail où se trouvent en suspension dans l’air des produits en aérosol, tels des vernis et des peintures.
Enfin, le port du masque étanche et des cartouches chimiques est recommandé pour le personnel chargé de tailler et de chauffer les acryliques, tel le Plexiglas® (fiche P0081), destinés à la confection des vitrines ou des supports d’exposition. En effet, les vapeurs très odorantes qui se dégagent, notamment, au moment du chauffage sont fortement toxiques. |
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Le demi-masque ou le masque complet avec lequel les cartouches chimiques s’emploient doit être convenablement ajusté au visage de l’utilisateur en suivant fidèlement les instructions fournies par le fabricant et les normes en application dans chaque pays (voir la section «Santé et sécurité»). De plus, certaines restrictions s’appliquent concernant l’usage de ces masques. Ils sont, par exemple, inappropriés pour les travailleurs portant la barbe, ayant de profondes cicatrices sur le visage ou des pommettes très proéminentes susceptibles d’en briser l’étanchéité. Ces derniers devront trouver une protection respiratoire adaptée à leur condition. Enfin, le demi-masque ou le masque complet doit être nettoyé après chaque usage à l’aide d’un chiffon et désinfecté une fois par mois, selon les instructions du fabricant. L’usage de solvants, tel l’alcool, est généralement déconseillé, car ils peuvent endommager certains composants de l’appareil de protection respiratoire. Si elles sont en état de resservir, les cartouches chimiques doivent être retirées du masque et rangées séparément dans un sac hermétique. En effet, même si elles ne sont pas utilisées, les cartouches chimiques continuent d’adsorber les contaminants contenus dans l’air ambiant et peuvent ainsi se saturer. Le masque doit également être rangé dans un sac étanche à l’abri des contaminants.
Comme une cartouche doit toujours être choisie en fonction d’un contaminant, il est donc important de pouvoir identifier clairement ce dernier de manière à se protéger convenablement. Les spécialistes en matière d’hygiène et de sécurité au travail peuvent normalement aider l’utilisateur à effectuer l’échantillonnage et l’analyse de l’air de son lieu de travail et à évaluer les besoins en matière de protection respiratoire de chaque entreprise.
La durée de vie d’une cartouche chimique, ou temps de «claquage», dépend de plusieurs facteurs. La quantité de contaminant capturé est tout d’abord fonction de la quantité d’adsorbant contenu dans une cartouche, mais également des conditions d’humidité relative, de température ainsi que du type et de la proportion de contaminant présent dans un environnement donné. Une température élevée diminuera la durée de vie d’une cartouche. Un taux élevé de vapeur d’eau risque d’entrer en concurrence avec les vapeurs organiques pour monopoliser les sites d’adsorption de la cartouche chimique. Enfin, la présence d’un contaminant dont l’affinité avec le produit adsorbant est plus importante pourra causer le relâchement d’un gaz capturé antérieurement par la cartouche.
Il n’existe pas de formule simple pour déterminer avec précision la durée de vie des cartouches : la détermination expérimentale du temps de service de celles-ci ne peut être effectuée que si la teneur et la quantité exacte des contaminants émis sont connues pour un lieu donné. Toutefois, quelques simples mesures d’hygiène, si elles sont mises en application rigoureusement, peuvent aider à contrôler l’utilisation des cartouches. D’abord, il faut, le cas échéant, respecter la date de péremption de la cartouche. Ensuite, il est important d’inscrire sur le boîtier la date de déballage de la cartouche et de tenir un calendrier du temps d’utilisation et des contaminants en présence. Enfin, la détection à travers le masque d’une odeur ou d’un goût inhabituels ou encore l’apparition d’une sensation d’irritation de la gorge ou des voies respiratoires peuvent être des indices de saturation d’une cartouche. Notons cependant qu’il n’est pas recommandé d’attendre de sentir le contaminant pour changer les cartouches. En effet, tous les individus n’ont pas la même sensibilité olfactive ou gustative ni ne réagissent de la même manière ou à la même vitesse à l’irritation. De plus, certains gaz ou vapeurs ne sont pas nécessairement détectables à l’odorat ou au goût. |
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Au Québec, les articles relatifs au port et à l’usage d’un appareil individuel de protection respiratoire (demi-masque et masque complet) sont définis dans le Règlement sur la santé et la sécurité du travail (RSST). En ce qui concerne le choix, l’ajustement, l’utilisation et l’entretien de ces appareils, le RSST se réfère à la norme de l’Association canadienne de normalisation CSA Z94.4-93 (version 1993) et CSA Z94.4-02 (version 2002 approuvée en 2004) : Choix, entretien et utilisation des appareils de protection respiratoire. Cette norme donne des directives concernant l’établissement et l’administration d’un programme de protection respiratoire en milieu de travail et définit les modalités concernant la formation que devraient recevoir les utilisateurs de ces appareils. Cette norme précise également le processus relatif à la sélection d’un appareil (détermination des besoins et solutions adaptées), au port de l’appareil (méthodes d’ajustement et tests d’étanchéité) de même qu’à son entretien (nettoyage et remisage) (fiches B0491 et B0526).
Selon le RSST, l’employeur est tenu de fournir gratuitement à ses employés les appareils de protection respiratoire nécessaires à l’accomplissement de leur travail et de la formation. Cette dernière devrait comprendre de l’information sur les risques occasionnés par les différents contaminants auxquels l’employé est exposé et expliquer de manière appropriée l’utilisation et le fonctionnement des appareils de protection respiratoire (fiche B0526).
La norme du CSA sur les appareils de protection respiratoire énonce que le choix devrait être fait à la suite d’un essai d’ajustement qualitatif ou quantitatif de l’appareil (fit test). Le test qualitatif, reposant sur la perception olfactive d’une odeur à travers le masque, est le plus courant. Ce test devrait d’ailleurs être répété sur une base annuelle, de façon à déterminer la permanence de l’étanchéité des appareils. Il devrait également être réitéré si l’appareil, ou la marque de ce dernier, est changé et chaque fois que des changements de conditions physiques d’un employé, par exemple la prise de poids, sont notables et susceptibles d’interférer sur l’ajustement du masque.
À noter que les fabricants de ces produits offrent aussi de l’information de même que de la formation sur les appareils de protection respiratoire.
Le RSST est accessible sur le Web à l’adresse suivante : www2.publicationsduquebec.gouv.qc.ca/dynamicSearch/telecharge.php?type=2&file=//S_2_1/S2_1R19_01.htm.
De la documentation sur le choix d’un appareil de protection respiratoire, sur les tests d’ajustement et d’étanchéité des masques de même que sur leur entretien est proposée aux fiches B0491 et B0526. Il existe également une base de donnée accessible sur le Web, la National Ag Safety Database (NASD), qui donne de l’information sur différents sujets relatifs à la santé et à la sécurité (www.cdc.gov/nasd/index.html). |
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Tous les types de cartouches peuvent être employés si elles sont classées selon la norme ANSI Z88.7-2001 et homologuées par le NIOSH.
En ce qui concerne l’Union européenne, pour connaître les produits homologués, on consultera l’organisme chargé de la normalisation dans le pays visé. |
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| F0169 | Fisher Scientific Company, Partie de Thermo Fisher Scientific | Canada | | F0576 | Produits de sécurité North Canada, Consulter le site Internet pour d'autres emplacements dans le monde. | Canada | | F0536 | Acklands-Grainger inc., Consulter le site Internet pour d'autres emplacements au Canada | Canada | | F0537 | Équipement de sécurité du Québec inc. | Canada | | F0462 | 3M Canada | Canada |
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| ASSOCIATION CANADIENNE DE NORMALISATION, Choix, utilisation et entretien des respirateurs (CAN/CSA- Z94.4-02; Norme nationale du Canada (approuvée en mai 2004)), Conseil canadien des normes/Standards Council of Canada, 2004, 96 p., Français (offert en anglais) | B0535 | | BOLLINGER, Nancy, NIOSH Respirator Selection Logic, National Institute for Occupational Safety and Health (NIOSH), [http://www.cdc.gov/niosh/docs/2005-100/pdfs/05-100.pdf] (page consultée le 13 décembre 2006), Cincinnati, États-Unis, Octobre 2004, 32 p., Anglais | B0540 | | CLSC - CHSLD HAUTE-VILLE-DES-RIVIÈRES — RÉGIE RÉGIONALE DE LA SANTÉ ET DES SERVICES SOCIAUX DE QUÉBEC (dir.), CLSC - CHSLD Haute-Ville-Des-Rivières et Régie Régionale de la santé et des services sociaux de Québec (RRSSS), La protection respiratoire; Un guide pratique, CLSC - CHSLD Haute-Ville-Des-Rivières; Régie Régionale de la santé et des services sociaux de Québec (RRSSS); Direction de la santé publique, Québec, Canada, 2000, Français | B0527 | | HURÉ, Ph., Les appareils de protection respiratoire. Choix et utilisation, Institut national de recherche et de sécurité (INRS), [http://www.inrs.fr] (page consultée le 4 juillet 2005), Paris, France, 2002, 54 p., Français | B0496 | | LARA, Jaime et Mireille VENNES, Guide pratique de protection respiratoire; 2e édition, Commission de la santé et de la sécurité au travail du Québec (CSST), [http://www.csst.qc.ca/portail/fr/publications/dc_200_1635_2.htm] ( page consultée le 27 juin 2005), 2003, 56 p., Français | B0491 | | LARA, Jaime et Mireille VENNES, Guide des appareils de protection respiratoire utilisés au Québec, Commission de la santé et de la sécurité au travail du Québec (CSST), [http://www.prot.resp.csst.qc.ca/pdf/GuideAPR2002.pdf] (page consultée le 3 mai 2006), 11 novembre 2002, 86 p., Français | B0526 | | NATIONAL PARK SERVICE (dir.), National Park Service, "n° 2/13: An Introduction To Respirator Use In Collections Management", Conserve O Grams; Publications-Museum Management Program, National Park Service, [http://www.cr.nps.gov/museum/publications/conserveogram/cons_toc.html] (page consultée le 4 octobre 2005), Harpers Ferry, États-Unis, Décembre 2000, 4 p., Anglais | B0515 | | ROBERGE, Brigitte et al., Comité éditorial pour l'AQHSST, Manuel d'hygiène du travail; Du diagnostic à la maîtrise des facteurs de risque, Modulo-Griffon, Mont-Royal, Canada, 2004, 738 p., Français | B0486 |
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Dernière mise à jour: |
2007-01-31 |
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