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Nitrate de cellulose |
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Description |
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Autres noms : nitrocellulose, cellulose nitrate, pyroxylin
Le nitrate de cellulose est obtenu en modifiant la cellulose naturelle à l'aide d'acide nitrique. Semblable à l'acétate de cellulose, le nitrate de cellulose est cependant très inflammable. À partir de 1850, le nitrate de cellulose, alors appelé «coton-poudre», entre dans la composition des émulsions photographiques sur verre (ambrotype) et sur fer (ferrotype). Vers 1887, il est utilisé comme support pour les émulsions photographiques, plus précisément pour les pellicules. En raison de sa grande inflammabilité, l’utilisation du nitrate de cellulose pour la fabrication des supports photographiques a été interdite en 1951 et remplacée par l’acétate de cellulose.
À partir des années 1870, le nitrate de cellulose a été moulé pour fabriquer, entre autres choses, des objets imitant l’ivoire, comme des touches de piano,des boules de billard, des manches de couteaux et des articles de toilette, ainsi que des objets divers, comme des jouets, des montures de lunettes et des balles de ping-pong. Il a aussi été employé pour produire des laques (vernis à ongles, vernis pour les meubles, etc.) et des colles. Le camphre était habituellement utilisé comme plastifiant pour les nitrates. Il est possible de repérer la présence de ce plastifiant dans la composition de certains objets par l'odeur camphrée qui s’en dégage lorsqu’un objet est frotté avec un tissu.
En vieillissant, certains objets faits de nitrate se décomposent en émettant de l'acide nitrique, agent très oxydant et délétère pour plusieurs matériaux. Si l'odeur de l’acide qui se dégage n'est pas toujours détectable, en contrepartie, la dégradation du nitrate de cellulose peut parfois être observée par l'apparition d'un réseau de craquelures et par le jaunissement des matériaux qui en sont constitués. De plus, lorsqu’elles sont entreposées dans un environnement clos, ce qui est souvent le cas avec les collections de films anciens, les pellicules en nitrate de cellulose se décomposent, et ce, plus particulièrement quand la température et l'humidité du lieu d’entreposage sont élevées.
S’ils ne sont pas trop dégradés, les biens culturels constitués de nitrate de cellulose peuvent être conservés à l'abri de la lumière, à l’écart du reste des collections dans un lieu froid, sec et aéré, de manière à prévenir l'accumulation des gaz inflammables. Le lieu choisi doit être à l'épreuve du feu. De plus, les biens culturels constitués de nitrate de cellulose doivent être entreposés à l’écart de toute source de chaleur, d’étincelles ou de flammes nues.
Noms de marques : Celluloïd, Collodion, Fulmicoton, Nitron, Puralin, Pyraline, Pyroxyline, Tenite, Xylonite.
Pour en savoir plus, consulter la Note n° 15/3 de l'Institut canadien de conservation (ICC) intitulée «Exposition et mise en réserve des objets de musée contenant du nitrate de cellulose» (fiche B0475), ainsi que la Note n° 17/2, intitulée «Test ponctuel à la diphénylamine pour déceler la présence de nitrate de cellulose dans les objets de musée» (fiche B0476).
Voir acétate de cellulose, cellulose, polymère |
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